Zoom sur l’équithérapie

Dans l’Avesnois, Virginie Guillon, équithérapeute professionnelle, reçoit des enfants atteints de troubles des apprentissages, handicap mental ou moteur, d’autisme, de polyhandicaps. Le cheval leur réapprend à vivre leurs émotions et améliorer leur conscience corporelle. Explications et témoignages.
L’équithérapie est pratiquée pour améliorer, voire même guérir certaines pathologies mentales ou physiques. Le cheval est utilisé comme medium dans la prise en charge d’une personne en souffrance psychique (autisme, troubles du comportement, trisomie), psychologique (problèmes moteurs ou sensoriel) et/ou relationnelle ou sociale (phobie, échec scolaire, hyperactivité, etc..)
L’équithérapie s’adresse aux enfants atteints de troubles des apprentissages, de handicap mental ou moteur, d’autisme, de polyhandicaps ou aux adultes atteints de maladies psychiques, schizophrénie, dépression ou mal-être.
L’équithérapie utilise le cheval comme médiateur pour améliorer la communication verbale et non verbale, la confiance en soi, la motricité. La thérapie s’effectue à deux niveaux, faisant appel aussi bien au mental (travail psychique faisant ressortir les émotions), qu’au physique (travail corporel, permettant de travailler sur les mouvements.).
Virginie Guillon, une des premières équithérapeute formée par la SFE en France : Après 2 ans d’étude en psychologie, Virginie Guillon a réuni son expertise avec sa passion pour les chevaux en intégrant la première promotion de la SFE (Société Française d’Equithérapie à Nanterre). Elle pratique l’équithérapie au centre Equilibre, au bord de la forêt de Morval près de Cambrai.  Ce centre est adapté à la taille des enfants et au rythme des personnes fragiles. Equilibre n’est donc pas un centre équestre : dans un centre d’équithérapie, le cheval est le véritable partenaire de l’enfant dans sa thérapie, c’est l’enfant qui choisit son cheval sur des critères d’affinité et de caractère.
La séance se déroule selon des objectifs définis en amont : travail sur l’équilibre, la relaxation, jeux de rôles…. La monte n’étant surtout pas obligatoire. « Dire bonjour au cheval, se souvenir de la couleur de son tapis, interpréter ses réactions, et surtout s’occuper d’un autre, au travers du pansage et de la brosse, autant d’actes essentiels dans la thérapie. », insiste Virginie Guillon. Avec l’acquisition d’un van, Virginie propose aussi d’amener l’équithérapie dans différentes structures médicales et sociales. Cela lui permet d’intervenir auprès de groupes dans des Institut Médicaux Educatifs par exemple.
Le papa d’Hugo, 6 ans et autiste, témoigne : « Au contact de son poney, Hugo s’est progressivement ouvert vers l’extérieur. Lui qui ne parlait pas à 6 ans, s’est mis prononcer le nom de son poney, au bout de la troisième séance. »
> voir la vidéo : http://youtu.be/WFU4fHJ5UR4
Source : Equilibre