Des mesures pour prévenir les troubles du comportement alimentaire

Deux textes visant à prévenir les troubles du comportement alimentaire et en particulier l’anorexie, notamment chez les jeunes, viennent d’être publiés au Journal Officiel. L’objectif est également de protéger la santé d’une catégorie de la population particulièrement touchée par ce risque : les mannequins. 
 
Le premier rend obligatoire la présence de la mention « photographie retouchée » sur les messages publicitaires ou promotionnels présentant des images affinées ou épaissies de la silhouette des mannequins ; le second conditionne l’activité de mannequin à la délivrance d’un certificat médical.
 
“L’exposition des jeunes à des images normatives et non réalistes du corps entraîne un sentiment d’autodépréciation et une mauvaise estime de soi pouvant avoir un impact sur les comportements de santé”, indique le ministère de la Santé dans un communiqué.
Dès le 1er octobre 2017, il sera donc obligatoire d’accompagner les photographies à usage commercial de la mention « photographie retouchée » lorsque l’apparence corporelle des mannequins a été modifiée par un logiciel de traitement d’image, pour affiner ou épaissir leur silhouette.
L’exercice de l’activité de mannequin sera par ailleurs conditionné à une évaluation de l’état de santé global de la personne, notamment au regard de son indice de masse corporelle (IMC). La définition de l’indice de masse corporelle pris en compte est celle fixée par l’Organisation mondiale de la santé dans sa classification internationale de la maigreur, du surpoids et de l’obésité pour les adultes. Sous la responsabilité de la médecine du travail, les médecins pourront ainsi délivrer aux mannequins un certificat médical d’une durée de validité de deux ans (sauf exceptions) attestant que leur état de santé est compatible avec l’exercice de leur métier.
Pour les mannequins âgés de moins de 16 ans, c’est au cours de visites médicales de contrôle que la vérification de l’IMC sera effectuée. Les références françaises signant l’entrée dans la dénutrition sont bien connues des pédiatres et des médecins généralistes. Elles s’évaluent au regard des courbes de croissance déjà inscrites dans le carnet de santé des enfants. Des exigences identiques sont posées vis à vis des mannequins travaillant dans l’Union européenne ou l’espace économique européen.
Source : Ministère de la Santé