Bizutage : le gouvernement dit halte aux dérives

Pour mettre fin à la pratique du bizutage (délit puni par la loi depuis 1998), Laurent Wauquiez a annoncé, le 5 octobre, la mise en place d’un numéro vert dans chaque rectorat et d’une page dédiée sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Objectif : informer sur le bizutage et faire cesser les dérives.
Laurent Wauquiez, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé de nouvelles mesures de lutte contre le bizutage. Selon un sondage réalisé à la rentrée auprès des familles par le Comité national contre le bizutage (CNCB), neuf foyers sur dix craignent le bizutage.
Un numéro d’appel est mis en place dans chaque rectorat, destiné à mettre fin à cette omerta qui règne sur les questions de bizutage afin de libérer la parole. Ce numéro vert sera placé au plus haut niveau dans chaque académie. Une cellule dédiée auprès de chaque recteur permettra d’informer les familles.
Un espace internet dédié sur le site du ministère est également ouvert, présentant notamment toutes les informations utiles, les différentes actualités sur le sujet et une carte faisant figurer les numéros verts sur toute la France.
Laurent Wauquiez a par ailleurs réaffirmé sa volonté de responsabiliser les organisateurs des soirées étudiantes afin de protéger les étudiants. Chaque année, les soirées étudiantes apportent leurs lots de drames alors qu’une précaution simple aurait souvent pu l’éviter. Le ministre a ainsi annoncé l’organisation de testing sur le terrain. Il s’agit de vérifier à l’occasion des soirées étudiantes que celles-ci sont sécurisées et responsables. Ces procédures permettront par exemple de s’assurer que les open bars, vente promotionnelle d’alcool, sont bien proscrits des soirées, ou que les étudiants qui servent sont bien formés.
L’objectif de Laurent Wauquiez est de parvenir assez rapidement à un label qualité des organisateurs de soirées qui s’engageraient sur une charte éthique régulièrement vérifiée.
Consulter l’espace internet dédié sur le site du ministère
Source : Gouvernement.fr