Acouphènes et hyperacousie : 2,5 millions de personnes atteintes en France

En France, ce sont 2,5 millions d’individus qui souffrent d’acouphènes et d’hyperacousie. Mais le chiffre réel se situerait plutôt autour de 8 millions. Un thème qui sera abordé lors de la 17e Journée Nationale de l’Audition du jeudi 13 mars 2014.
Entendre des sons comme des cocotte minutes, le souffle du vent en permanence …n’a pas toujours été bien interprété. En effet, ces pathologies ORL sont méconnues du public et un grand nombre de Français n’ose pas en parler. Pourtant, ces gênes peuvent réellement générer une usure nerveuse, un retrait de la vie professionnelle et sociale.
Acouphènes: un mécanisme complexe
En effet, l’acouphène est provoqué dans l’oreille mais l’analyse est réalisée au niveau du cortex auditif. Aussi, pour nombre d’acouphènes, la sensation auditive aurait pour origine un défaut d’interprétation des stimulis adressés par les cellules sensorielles de l’oreille (les cellules ciliées) aux aires auditives. Les aires cérébrales auditives envoient alors un signal, l’acouphène. Ce signal sonore devient omniprésent et créé une sensation d’envahissement. La gêne s’accentue dans un environnement silencieux (la nuit, dans la nature…).
Pour éviter ces désagréments, il s’agit d’aider la personne à mettre à distance son acouphène, c’est-à-dire de moins focaliser sur la gêne occasionnée. Ce processus est appelé habituation. Il s’appuie sur deux principes du fonctionnement de notre cerveau.
Le cerveau humain est comme un immense delta : s’il y a un barrage sur un bras important, l’eau s’écoule par les bras mineurs, lesquels finissent par devenir plus larges et plus efficaces. Il est capable si nécessaire de remplacer une entrée sensorielle. Les différentes études montrent que les systèmes sensoriels sont étroitement interconnectés. Lorsqu’une aire sensorielle (ouïe, vue…) est affectée, toute l’énergie va être concentrée à mettre en place des connexions synaptiques en compensation par suppléance. La vue va par exemple venir compenser une perte des capacités auditives en favorisant la lecture labiale. Ce principe de compensation permet de s’adapter mais pas de retrouver les capacités sensorielles affectées.
Par conséquent, il est important de stimuler nos aires sensorielles dès le plus jeune âge et tout au long de la vie. Le lien social est le stimulant le plus optimal mais c’est celui le plus affecté lors d’une perte des capacités auditives et de troubles tels que les acouphènes.
Lors de la 17e Journée Nationale de l’Audition du jeudi 13 mars 2014, il sera rappelé que l’audition est l’un des principaux leviers de santé et de Bien Vieillir.
Retrouvez sur le site internet officiel de la campagne www.journee-audition.org le programme des actions d’information et de prévention (conférences, ateliers, débats, concerts pédagogiques, tests de l’audition gratuits…) organisées partout en France par l’ensemble des participants officiels.