74% des Français sont favorables à plus de prescriptions de thérapies sans médicament

La France bientôt ex-championne d’Europe des médicaments ? Suite au rapport en faveur du “Développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées” de la Haute Autorité de Santé remis au ministère début juin, un récent sondage de l’Institut ViaVoice* révèle que 74% des Français pensent que les médecins devraient prescrire davantage de thérapies sans médicament pour « prévenir et guérir ».
Alors que 9 Français sur 10 sortent actuellement d’une consultation avec une ordonnance médicamenteuse, ils semblent pourtant favorables à une médecine plus douce. Même si le sondage révèle une très légère disparité entre hommes (76%) et femmes (72%), qu’ils soient jeunes ou retraités, cadres ou ouvriers, en zone rurale ou en agglomération parisienne, les Français apparaissent très majoritairement favorables aux thérapies sans médicament.  Celles-ci pourraient donc être développées, en complément ou à la place des thérapies médicamenteuses en fonction des pathologies des patients : pratiquer une activité physique et sportive, changer son mode de vie, améliorer son alimentation, consulter un psychologue…
Dans un pays souvent présenté comme le « champion d’Europe des médicaments », seuls 21% des Français sont réfractaires à cette idée. Ces nouvelles prescriptions doivent encore intégrer les habitudes et les pratiques des patients comme des professionnels de santé. Trois pistes majeures ont été avancées par la Haute Autorité de Santé pour favoriser l’émergence de ces thérapies :
– de nouveaux mécanismes pour « inciter les médecins à consacrer le temps nécessaire à ce type de prescription »,
– de nouveaux moyens d’information destinés aux professionnels de santé (brochures, études d’efficacité),
– « officialiser » la prescription de thérapies non médicamenteuses en rendant plus systématique leur inscription sur ordonnance.
Morgane Boileau – *Source : sondage Groupe Pasteur Mutualité « L’opinion des Français sur les thérapies non médicamenteuses » réalisé par l’Institut ViaVoice auprès d’un échantillon de 1 005 personnes interrogées les 16 et 18 juin 2011 par téléphone