Les sèche-mains électriques augmenteraient dangereusement la propagation des bactéries.

Les infections nosocomiales sont aujourd’hui devenues un défi sanitaire mondial. Leur nombre croît et les agents pathogènes (des bactéries dans la plupart des cas) résistent de plus en plus aux antibiotiques. Si se laver les mains devient un message martelé par tous, reste encore celui de se les sécher correctement à communiquer ! En effet, l’utilisation dans les lieux publics de sèche-mains électriques, réputés plus économiques, augmenterait dangereusement la propagation des bactéries.
Chaque année, entre 600 000 et 700 000 patients tombent malades à cause d’une infection contractée à l’hôpital. « En se lavant les mains, les gens s’attendent à réduire le nombre de bactéries, pas à les cultiver », déclare David Carley, Vice-President Hygiene Solutions pour la marque Lotus Professional.
« L’Organisation mondiale de la santé (OMS), et plus spécifiquement en France, les acteurs de la santé publique ont une ligne de conduite très claire sur l’importance de la décontamination des mains avant chaque contact avec les patients. Cela nous paraît à tous normal. Pourtant, nous sommes aussi exposés aux bactéries chaque jour sur notre lieu de travail, dans les transports, dans les magasins, dans nos loisirs et à la maison. »

Les essuie-mains papier resteraient donc la meilleure solution pour débarrasser les mains de leurs bactéries… Plusieurs études le démontrent : une première étude à l’initiative de Dyson Limited, présentée lors du 17e congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses à Munich (Allemagne), exposait les conclusions suivantes : « L’utilisation d’essuie-mains en papier donne systématiquement de meilleurs résultats que les autres méthodes de séchage, en particulier au niveau des bactéries laissées sur les paumes et le bout des doigts. Cela laisse supposer que les bactéries repeuplant la surface de la peau ont été physiquement éliminées par l’essuie main en même temps que l’humidité (Blackmore 1989; Redway 1994; Taylor et al 2000). Il apparaît donc que les essuie-mains en papier éliminent les bactéries plus efficacement que les sèche-mains conventionnels. ».
Une autre étude comparative sur les méthodes de séchage des mains, la dernière d’une série d’études similaires réalisées par l’université de Westminster depuis 1993, s’est penchée sur les niveaux d’hygiène, la probabilité de contamination et l’efficacité du séchage. Les auteurs, Keith Redway et Shameem Fawdar, ont conclu : « Les sèche-mains à air pulsé augmentent le nombre de la plupart des types de bactéries, à la fois sur le bout des doigts et sur les paumes des sujets étudiés. Ces sèche-mains peuvent propager les éventuels agents contaminants aux autres utilisateurs et dans la pièce, à une distance d’au moins deux mètres. »

> Pour en savoir plus : 1. http://www.cablon.nl/CMSDL/Medische_Displays_en_PC/EN_Hospital-Hygiene.pdf 2. Organisation mondiale de la santé : programme Clean Your Hands (Lavez-vous les mains) 3. http://www.inpes.sante.fr/grippeah1n1/pdf/affichette-hygiene-des-mains.pdf 4. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-2672.2010.04838.x/full 5. Étude de l’université de Westminster (en anglais) 6. http://ec.europa.eu/environment/ecolabel/ (site en anglais)
Source : Lotus Professionnel