Les blouses des infirmières et médecins porteuses de bactéries résistantes

Selon une étude réalisée par des chercheurs israéliens du centre médical Shaare Zedek à Jérusalem, les uniformes du personnel hospitalier sont porteurs d’agents pathogènes qui peuvent parfois même être mortels !

Ainsi, sur 238 blouses ou tuniques, 65 % des uniformes appartenant aux infirmières ainsi que 60 % de ceux des médecins se sont avérés porteurs d’agents pathogènes. Plus inquiétant, 21 tenues d’infirmières et 6 de médecins étaient colonisées par des souches de bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Parmi elles, le redoutable staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM), retrouvé 8 fois. Ce dernier peut provoquer des infections sévères de la peau, du sang ou des poumons, suivies dans certains cas de graves complications pouvant entraîner la mort.

La prévention passe par l’hygiène des mains

Cette étude informe que non seulement 58% des 135 médecins et infirmières participants confirment le fait de changer d’uniforme tous les jours, mais encore que 77% d’entre eux estiment même que le niveau d’hygiène de leur uniforme se situe entre passable et excellent.
Cependant, les auteurs de l’étude précisent que les blouses ne comportent pas de risque direct de transmission d’infection. Ainsi, l’étude rappelle le lien étroit qui existe entre la proportion de souches résistantes aux antibiotiques et les patients qui ont un système immunitaire affaibli : “Tous les vêtements portés par des humains sont contaminés par des micro-organismes. La pierre angulaire de la prévention des infections réside dans l’hygiène des mains pour empêcher la propagation des microbes des zones souillées aux patients”, souligne Russell Olmsted, président de l’Association américaine pour les professionnels du contrôle des infections et d’épidémiologie (APIC).

En France, chaque année, 5% des personnes hospitalisées sont touchées par des infections nosocomiales et environ 4.000 en meurent.

Source : Le Point