Environnement et médicament : un mariage à risques

On distingue trois sources principales d’émissions de médicaments dans l’environnement :

1- l’excrétion des patients qui les prennent (source de loin la plus importante, qui renvoie à la problématique plus large du traitement des eaux)
2- les usines pharmaceutiques (rejets faibles compte tenu des contraintes réglementaires imposées et des actions volontaires des industriels)
3- l’élimination de déchets de médicaments des particuliers par des voies inappropriées (dans les toilettes par exemple) ; c’est pour éviter cela que la filière gère la collecte, à travers le réseau des officines et la destruction des médicaments non utilisés.
L’environnement est un enjeu qui concerne les industriels du médicament à deux titres : d’une part du fait des impacts de l’industrie et des produits sur l’environnement de leurs sites de production, et d’autre part au travers des  liens entre la santé et l’environnement qui sont au cœur de nombre de pathologies modernes et de risques sanitaires.
Développer les outils de biosurveillance
Depuis une vingtaine d’années, des études montrent la présence de médicaments dans l’eau. Les premières furent réalisées au Royaume-Uni où des chercheurs observaient des changements de sexe chez des poissons vivant dans la Tamise et les attribuaient à la présence de perturbateurs endocriniens dans l’eau du fleuve.
Certains indicateurs sont suffisamment inquiétants pour justifier des études épidémiologiques de grande ampleur. L’industrie recommande de développer tous ces outils de biosurveillance, utiles à la prévention et à la recherche thérapeutique. Les industriels se conforment à des politiques HSE (Hygiène et Sécurité) très exigeantes sur leurs sites industriels de recherche et de production. Elles recherchent une meilleure performance environnementale en améliorant l’efficacité énergétique et leurs émissions de C02. l’écoconception des produits et le traitement local des déchets. Elles travaillent actuellement sur la modification de leurs systèmes de transports (véhicules, logistique produits, déplacement des salariés) et s’attachent à trouver des solutions positives à deux enjeux qui les concernent :

  • la préservation de la biodiversité, en tant que source de découvertes potentielles et une richesse génétique à gérer équitablement et durablement
  • la protection de la ressource aquatique, qui peut être polluée par des rejets médicamenteux, du fait de mauvais comportements ou de systèmes de traitements insuffisants.

Source :  LEEM http://www.leem.org