Soins palliatifs: où est-on en France ?

Roselyne Bachelot, la ministre de la santé, a présenté mercredi 6 octobre en Conseil des ministres l’état d’avancement du programme national de développement des soins palliatifs. Ce programme lancé en juin 2008 et soutenu par un budget total de 230 millions d’euros a notamment pour objectif le doublement des capacités de prise en charge en soins palliatifs d’ici à 2012.
« Grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs, la plupart des actions du programme sont en voie de réalisation », a précisé la ministre. Elle a indiqué qu’en 2010 , les efforts engagés pour corriger les disparités territoriales en lits identifiés en soins palliatifs dans les services de court et moyen séjour se sont poursuivis , parallèlement à la structuration d’équipes régionales de soins palliatifs pédiatriques.
Autres avancée, une convention type a été diffusée pour favoriser l’intervention des équipes mobiles de soins palliatifs dans les établissements médico-sociaux, tandis qu’une expérimentation était lancée dans les établissements pour personnes âgées afin de généraliser, à terme, une permanence infirmière de nuit dans toutes les maisons de retraites.
« Une formation aux soins palliatifs sera également proposée d’ici à la fin de l’année aux aidants familiaux. Il s’agit de les former aux gestes qu’ils sont amenés à réaliser dans le cadre des soins à domicile mais aussi de prévenir les signes d’épuisement », a annoncé la ministre. Le volet formation et recherche du programme, qui repose notamment sur la création d’une filière universitaire de médecine palliative, s’est concrétisé par la nomination dès 2010 de plusieurs professeurs associés et par le renforcement de la formation des futurs médecins aux soins palliatifs et à l’éthique.
En 2010 s’est également structurée l’expérimentation de « maisons d’accompagnement », avec l’élaboration d’un cahier des charges et la désignation de trois sites, deux à orientation gériatrique et un qui concernera les enfants. Ces maisons assureront un accompagnement privilégiant avant tout une approche humaine, centrée sur le bien être.
Enfin, trois des recommandations du rapport du député Jean LEONETTI de décembre 2008 sur la fin de vie ont été mises en oeuvre au cours du premier semestre : l’installation d’un observatoire national de la fin de vie ; la création d’une allocation d’accompagnement d’une personne en fin de vie ; enfin, la modification du code de déontologie médicale pour préciser, d’une part, la procédure collégiale encadrant les décisions d’arrêt des traitements en fin de vie et, d’autre part, les modalités de mise en oeuvre de la sédation palliative sur les personnes ne pouvant exprimer leur souffrance.
Source : Gouvernement.fr