Le choix du bon complément alimentaire pour vos objectifs santé

Les compléments alimentaires suscitent souvent des questions tant l’offre est foisonnante. Entre les messages publicitaires et les besoins réels de votre organisme, la frontière reste parfois floue. Pour faire le bon choix, vous devez faire preuve de discernement.

Identifiez vos besoins spécifiques avant toute supplémentation

Avant d’ajouter un complément à votre routine, commencez par analyser votre état réel. Une fatigue récurrente, des difficultés de concentration ou des troubles du sommeil signalent des manques qu’un bilan sanguin peut mettre en évidence. Vos besoins en suppléments dépendent également de votre mode de vie. Un sportif n’a pas les mêmes exigences qu’une personne sédentaire. Une femme enceinte ou un senior doivent par ailleurs adapter leur apport. Chez les végétariens, le déficit en vitamine B12 revient fréquemment, car cette vitamine se trouve surtout dans les produits animaux.

Une étude publiée dans le British Journal of Nutrition montre d’ailleurs que près de 40 % d’entre eux risquent une carence, avec un impact direct sur le système nerveux. L’âge entre aussi en ligne de compte. Passé 50 ans, l’organisme assimile moins bien certains nutriments. La synthèse de vitamine D, par exemple, diminue, en particulier durant l’hiver. Repérer ces spécificités vous aide à privilégier des compléments ciblés plutôt que des formules généralistes peu adaptées. Pour un diagnostic fiable, un échange avec un professionnel de santé, comme ceux présents à la Pharmacie Carré Opéra, est recommandé.

Comment évaluer la qualité et la composition du complément alimentaire ?

Une étiquette fiable indique la nature exacte et la quantité précise des ingrédients actifs. Méfiez-vous des mentions floues ou des « mélanges propriétaires » qui dissimulent leurs proportions. Les labels apportent également de bonnes indications. Le logo bio européen certifie qu’au moins 95 % des ingrédients proviennent de l’agriculture biologique, sans pesticides de synthèse. Les normes ISO confirment le respect des standards internationaux de fabrication. La forme chimique des nutriments joue un rôle déterminant dans leur assimilation.

Le bisglycinate de magnésium se révèle mieux absorbé que l’oxyde de magnésium, pourtant courant, car moins coûteux. Le fer, associé à la vitamine C, s’assimile aussi de façon plus efficace. Ces différences, parfois techniques, influencent directement le bénéfice réel du complément. Restez attentif à la formulation globale. Les produits de qualité évitent les excipients superflus, les colorants artificiels ou les conservateurs douteux. Ils privilégient des ingrédients bien sourcés et des procédés de fabrication rigoureux. Cette vigilance prend toute son importance avec les compléments à base de plantes, susceptibles de contenir des résidus indésirables en l’absence de contrôle strict.

Complément alimentaire : l’importance de l’avis d’un professionnel

Se supplémenter sans accompagnement comporte des risques souvent minimisés. Même naturels, certains actifs interagissent avec des traitements en cours ou aggravent des pathologies existantes. Le millepertuis illustre bien ce danger. Il réduit l’efficacité de plusieurs médicaments, dont les contraceptifs oraux et certains antidépresseurs. Un regard médical permet d’écarter les contre-indications liées à votre situation personnelle. Une grossesse, par exemple, rend certaines plantes, comme l’angélique ou la réglisse, particulièrement nocives pour le fœtus. De leur côté, les personnes sous anticoagulants doivent surveiller de près leur apport en vitamine K.

Cette dernière est abondante dans de nombreux compléments d’origine végétale. Ces interactions, impossibles à détecter sans formation spécifique, exigent une expertise professionnelle. La question du dosage mérite la même prudence. Plus n’équivaut pas à mieux lorsqu’il s’agit de nutrition. Les vitamines liposolubles (A, D, E, K) s’accumulent dans l’organisme et deviennent toxiques si elles dépassent les apports recommandés. Un excès de vitamine A entraîne des atteintes hépatiques, tandis qu’une surconsommation de vitamine D perturbe la régulation du calcium.

* Source étude : https://www.cambridge.org/core/journals/british-journal-of-nutrition/article/identification-of-vitamin-b12-deficiency-in-vegetarian-indians/6ECD341730990806699BF0EC26326181?