Le bon usage du médicament

Le médicament n’est pas un produit comme les autres : pour qu’un médicament soit efficace, il est indispensable d’observer les précautions d’emploi et de respecter strictement les contre-indications.
Ce que vous devez savoir. Quelques exemples :
• les comprimés et les gélules doivent être absorbés avec beaucoup d’eau, sauf indication contraire, pour éviter une irritation de l’oesophage et de l’estomac ;
• certains médicaments provoquent une baisse de vigilance, voire une somnolence dangereuse si l’on doit conduire ou utiliser une machine. Il faut savoir que ces effets sont fréquents avec les médicaments utilisés pour soigner le rhume et la toux ;
• l’alcool, la bière, ne doivent jamais être utilisés pour prendre les médicaments car ils en modifient les effets.
Respectez les contre-indications
Certaines personnes ne doivent pas prendre certains médicaments car, chez elles, leur prise peut provoquer des troubles parfois très graves. Il s’agit par exemple :
• de personnes qui souffrent d’une allergie reconnue à un produit donné ;
• de celles qui souffrent d’une maladie incompatible avec la prise de ce médicament (par exemple les maladies cardio-vasculaires sont une contre-indication à la prise de la pilule contraceptive) ;
• des femmes enceintes.
C’est une preuve de responsabilité d’indiquer au médecin ses antécédents allergiques et les autres maladies pour lesquelles on est traité, afin de réduire les risques.
Les dangers du mauvais usage du médicament : l’automédication “sauvage”
L’automédication sauvage (à distinguer de la prise de spécialités dites d’automédication qui s’appliquent à des affections bénignes) consiste à  consommer des médicaments prescrits pour quelqu’un d’autre sans l’intervention d’un médecin, pour guider le diagnostic ou la prescription et la surveillance du traitement. Ces pratiques sont potentiellement dangereuses :
• risques d’une erreur de diagnostic
• risques de prise d’un produit qui peut être contre-indiqué pour l’état du patient
• inefficacité sur la maladie présumée
• posologies inadaptées (insuffisantes : inefficaces ; trop fortes : toxiques) pendant une durée trop longue (toxicité) ou trop brève (inefficacité).
Qu’est-ce que l’observance ?
L’observance  est  le  degré  de  concordance  entre  les  recommandations  du  médecin  et  les comportements du malade. Elle correspond, en particulier, au respect scrupuleux de  la prescription soigneusement définie. En France, on estime à 20% la proportion de patients  qui n’achètent pas les médicaments qui  leur sont prescrits,  et à  85%  ceux qui  ne suivent  pas strictement les recommandations  de  leur  médecin. De 30 à 50%, dans la pratique courante, ne prennent pas convenablement (ou pas du tout) les produits figurant sur leur ordonnance.
La mauvaise observance peut être source de conséquences graves :
• inefficacité de la prescription
• effets indésirables, voire des accidents sérieux (surdosages, associations dangereuses du fait de l’initiative du patient)
Médicaments et produits dopants
Certains médicaments couramment prescrits sont considérés comme dopants par les autorités sportives. Ils peuvent provoquer un contrôle positif, même pris dans des conditions normales. Les sportifs de compétition doivent demander au médecin ou au pharmacien si leur traitement ne figure pas sur la liste des médicaments interdits par les fédérations sportives.
Source : Les Entreprises du Médicament