Chirurgie de la cataracte

En France, 600 000 patients sont opérés de la cataracte chaque année. La cataracte est une altération du cristallin, souvent associée à une modification de sa couleur. Cette modification de la transparence provoque des troubles visuels.
Quelles sont les causes possibles de la cataracte ?
– Dans la majeure partie des cas, la cataracte est essentielle liée à l’âge.
– La cataracte traumatique, quant à elle, survient après une contusion (ou une plaie du globe), de quelques jours à plusieurs années après. C’est la cause la plus fréquente de cataracte chez l’enfant.
– La cataracte peut aussi survenir dans le cadre de pathologies générales (diabète, alcool, tabac, traitement long à base de corticoïdes, de tranquillisants…, après radiothérapie).
– La mélanodermie et l’hérédité sont aussi considérés comme des facteurs de risque. La cataracte congénitale impose un traitement rapide pour éviter tout risque d’amblyopie.
– La myopie forte et certaines pathologies ophtalmologiques, comme les uvéites (inflammation intraoculaires) ou le glaucome, peuvent accélérer ou favoriser l’apparition d’une cataracte.
Comment évolue la cataracte ?
L’évolution de la cataracte ne se fait jamais vers la régression des opacités. La cataracte évolue par stades, progressivement, sur une durée imprévisible vers l’opacification totale du cristallin. Si la cataracte n’est pas opérée, le cristallin subit alors des modifications pouvant entrainer des complications oculaires (hypertonie, inflammation).
▪ 50% de la population de plus de 60 ans présentent des opacités cristalliniennes.
Traitement de la cataracte
Le seul traitement est chirurgical. Il consiste à retirer le cristallin et à le remplacer par une lentille dont la puissance sera calculée précisément pour compenser la puissance du cristallin. Il est également possible à cette occasion de corriger un éventuel défaut de vision associé : myopie, hypermétropie, astigmatisme (implant torique) et même presbytie avec les implants multifocaux qui peuvent aussi être toriques.
L’intervention se fait le plus souvent sous anesthésie locale et en chirurgie ambulatoire. La technique de base est la phacoémulsification, c’est‐à‐dire la fragmentation par des ultrasons, parfois aidée par un laser.
▪ 20% de la population de plus de 70 ans sont candidats à l’opération
▪ 50% à partir de 75 ans.
Source : 120ème Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie – mai 2014 / Docteur Catherine ALBOU‐GANEM, Chirurgien ophtalmologiste à Paris