Journée mondiale du diabète, le 14 novembre 2016

A l’occasion de la Journée mondiale du diabète qui se déroule lundi 14 novembre 2016, la Fédération Française des Diabétiques rappelle qu’en France, le diabète tue chaque année 10 fois plus que les accidents de la route… silencieusement.
“De maladie silencieuse, le diabète s’est transformé en tueur impitoyable. En tenant compte des personnes décédées de neuropathies, néphropathies et accidents vasculaires cérébraux, le diabète est responsable de 34 000 morts par an, soit dix fois plus que les accidents de la route !”, dénonce l’association.
« La mortalité des diabétiques reste élevée en France, de même que leur surmortalité par rapport à la population générale » souligne, en introduction, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé Publique France publié mardi 8 novembre à l’approche de la Journée mondiale du diabète.
Le diabète tue 1,5 million de personnes dans le monde et 34 000 personnes en France, soit 6% des décès. Journée mondiale du diabète, le 14 novembre 2016Les catégories socio-professionnelles représentent un déterminant important dans ces décès : un ouvrier diabétique a un sur-risque important comparé à un cadre diabétique.
Les retards de diagnostic, l’obésité, la consommation d’alcool ou de tabac, les complications notamment podologiques ou rénales aggravent le sur-risque de mortalité. Pour réduire cette mortalité, le BEH rappelle l’importance d’effectuer une prévention ciblée et « adaptée au profil socio-économique de la personne diabétique.».
Le patient expert plutôt qu’« alibi », pour relever les défis contre le diabète
« Acteur essentiel de l’évolution du système de santé, le patient diabétique est longtemps resté un « alibi » dont les besoins et attentes sont encore trop peu ou trop tardivement pris en compte », regrette Gérard Raymond, Président de la Fédération Française des Diabétiques.
La Fédération propose ainsi de “repenser la prise en charge globale des patients diabétiques en construisant un parcours de santé de proximité comportant l’accompagnement, l’éducation thérapeutique et la prise en compte des besoins et attentes de chacun”.
Elle souhaite également que l’accès aux innovations thérapeutiques soient validées en considérant non pas le coût de consommation remboursé par l’Assurance maladie mais celui qui découle des recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS).
La Fédération réclame notamment “la mise en place du parcours de santé de proximité et le remboursement immédiat des capteurs de glucose en continu, selon les recommandations de la HAS, car c’est ce que veulent les patients”.
En savoir plus sur le site de la Fédération Française des Diabétiques