Régimes amaigrissants: des pratiques à risques selon l’Anses

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a rendu son avis sur l’évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement.  Elle réaffirme les conclusions de son rapport : la pratique de régimes à visée amaigrissante n’est pas un acte anodin, en particulier pour des populations sensibles (adolescentes, femmes, enceintes, personnes âgées, …). Le risque d’apparition de conséquences néfastes plus ou moins graves sur la santé ne doit pas être négligé.
Le 25 novembre 2010, l’Anses a publié un rapport d’expertise qui a en effet permis de mettre en évidence, sur la base de la littérature scientifique, des risques cliniques, biologiques, comportementaux, ou psychologiques liés à la pratique des régimes amaigrissants, menés sans recommandation ni suivi d’un spécialiste, très largement diffusés auprès du public dans le commerce et sur Internet.
L’analyse des données scientifiques établit également que la pratique des régimes peut provoquer des modifications profondes du métabolisme énergétique du corps. Ces dernières modifications sont souvent à l’origine du cercle vicieux d’une reprise de poids, éventuellement plus sévère, à plus ou moins long terme. Une des conséquences majeure et récurrente des privations et exclusions pratiquées, quelque soit le régime, est ainsi, paradoxalement, la reprise de poids, voire le surpoids : plus on fait de régimes, plus on favorise la reprise pondérale, a fortiori en l’absence d’activité physique, qui constitue un facteur essentiel de stabilisation du poids.
La conclusion centrale de Ce rapport est que la recherche de perte de poids par des mesures alimentaires ne peut être justifiée médicalement que par un excès pondéral effectif(1) et que cette démarche doit faire l’objet d’une prise en charge par des spécialistes – médecins nutritionnistes, diététiciens- qui seront les plus à même de proposer le régime alimentaire correspondant le mieux aux caractéristiques de la personne. L’Anses rappelle en outre que rien ne peut remplacer, en terme de santé, une alimentation équilibrée, diversifiée, en veillant à ce que les apports énergétiques journaliers ne dépassent pas les besoins. Par ailleurs, pour réduire les risques de prise de poids, l’évolution des habitudes alimentaires doit être associée à une activité physique régulière.
Pour en savoir plus– L’avis du 4 mai 2011 relatif à la demande d’évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement
– Contributions reçues et éléments d’éclairage apportés par l’Anses
– Le rapport « Rapport sur l’évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement »
Source : Anses