Pastilles d'iode : rien ne sert de courir…

Conséquence de l’accident nucléaire japonais, les Français se précipitent chez leur pharmacien pour réclamer des comprimés d’iode. En quelques jours, la pharmacie centrale des armées a des centaines d’appels de particuliers et d’officines pour se procurer des pastilles d’iode, qui limitent les risques pour la santé en cas de contamination nucléaire, a indiqué jeudi le Service de santé des armées (SSA) à l’AFP.
En France, seule la population qui réside dans un rayon de dix kilomètres autour des 19 centrales est approvisionnée, lors de campagnes organisées tous les cinq ans (depuis 1997) par les pouvoirs publics. A ce jour , les autorités françaises tiennent à rassurer la population française. L’Europe n’étant pas touchée, l’ingestion d’iode est inutile, voire déconseillée.

Recensement des pastilles d’iode

Pour autant, l’Etat veut se préparer : que ce soit un nuage radioactif en provenance du Japon ou pour faire face à une catastrophe nucléaire sur le sol national. Le Parisien indique que consigne a été donnée hier à l’Etablissement pour une réponse aux urgences sanitaires (l’Eprus), un organisme dépendant du ministère de la Santé, de comptabiliser les stocks de pastilles d’iode entreposés de façon permanente . Il s’agit de vérifier que les quantités sont suffisantes pour traiter toute la population française en cas de catastrophe atomique dans l’Hexagone. « Nous avons recensé tous les stocks disponibles, nous avons plusieurs dizaines de millions de boîtes d’iode, assez pour faire face à une catastrophe », indique cet organisme au quotidien.
Voir aussi notre article : Risque nucléaire : faut-il prendre de l’iode ?
Source : AFP et Le Parisien