Médicaments en vente libre : un marché en recul de 3% en 2013

Selon le baromètre 2013 de l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa), les ventes totales des médicaments d’automédication accusent une baisse de 3% par rapport à 2012 pour atteindre 2,123 milliards d’euros en 2013.
“Affichant jusqu’alors un dynamisme important et une croissance continue, le marché des médicaments d’automédication connait sa première involution depuis cinq ans, sous l’effet d’un contexte économique délicat.”, constate l’Association.
“En dépit de cette situation, le prix des médicaments d’automédication ne cesse de diminuer en euros constants depuis 6 ans et les écarts de prix entre officines se réduisent également. Le libre accès, quant à lui, confirme son effet positif sur les prix ; les officines ayant un espace dédié ayant plus dynamisé leur prix que les autres”, estime l’Afipa.
A l’inverse, les dispositifs médicaux et les compléments alimentaires connaissent une évolution plus favorable affichant une croissance respective en valeur de 4.3% pour les premiers et de 6.2% pour les seconds. Les segments thérapeutiques de ces spécialités de santé témoignent globalement du même dynamisme, avec par exemple une évolution des ventes de 12.3% pour les vitamines et minéraux dans le domaine des compléments alimentaires.
Grâce aux résultats enregistrés par les dispositifs médicaux et compléments alimentaires d’automédication, le marché des produits du selfcare est stable et enregistre un chiffre d’affaires de 3,351 milliards d’euros en 2013.
 Un “soutien indispensable” du marché des médicaments d’automédication
“Si les dispositifs médicaux et les compléments alimentaires vendus en officine tirent leur épingle du jeu, la situation du marché des médicaments d’automédication est toute autre et s’avère préoccupante”, estime l’Afipa.
Pour Pascal Brossard, Président de l’Afipa : « Ce coup d’arrêt pour les médicaments d’automédication représente un réel danger pour l’organisation et l’efficience du système de soins, tant en termes de coût pour la Sécurité sociale que de surcharge de travail pour les médecins généralistes”. Ce dernier estime “nécessaires et indispensables” le soutien des pouvoirs publics et la mise en place rapide d’actions pragmatiques, par l’intermédiaire notamment des travaux engagés dans le cadre du Conseil stratégique de filière. Autres priorités, selon lui, “l’élargissement de la liste des produits disponibles en automédication, une meilleure information du patient ou encore une formation adaptée des professionnels de santé”.
Le 12ème Baromètre de l’automédication 2013 réalisé auprès du panel Xpr-SO® de Celtipharm, panel de 3 004 pharmacies représentatives du parc officinal français,
Source : Afipa