CO2 : les recettes de l’ "avion vert"

« L’avion vert » sera-t-il le successeur de l’Airbus A320 ? Au cahier des charges : un gain de consommation de carburant, et donc d’émissions de CO2, de 50 % d’ici à 2020. Un objectif ambitieux dicté par l’enjeu climatique, un saut technologique indispensable pour permettre aux compagnies aériennes de lutter contre le renchérissement inéluctable de leur seule source d’énergie : le pétrole.
L’avion du futur sera donc plus léger, avec l’emploi généralisé de matériaux composites. Il devra gagner en aérodynamisme, de manière à réduire sa consommation mais aussi ses émissions sonores. Pour cela, les trains d’atterrissage et les volets de l’avion à faible bruit feront leur apparition. Les gains de consommation escomptés sont de l’ordre de 15 % à 30 %.
L’autre grand chantier est la motorisation, avec une première phase qui verrait le lancement de nouvelles versions optimisées des moteurs actuels. La première phase permettait d’atteindre un gain de consommation de 16 %, tandis que la seconde viserait les 25 %. A ce gain s’ajoutera le recours accru à une source d’énergie électrique autonome, pour certains équipements aujourd’hui alimentés par l’énergie des moteurs, tels que les trains d’atterrissage, les freins, l’air conditionné et les équipements de bord en général. Enfin, le futur avion « vert » sera aussi plus « intelligent », grâce à une avionique différente fondée sur l’utilisation accrue des liaisons par satellite.