VIH : près de 3 étudiants sur 10 ont de fausses croyances sur les modes de transmission

Selon une enquête santé* menée par Opinion Way pour la SMEREP à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, plus de 40% des étudiants ayant déjà eu un rapport sexuel ne se font pas dépister systématiquement, et 27% ne le font jamais.
Si l’on fait un focus sur les étudiants concernés par le changement de partenaire, ils sont dans ce cas 80% à ne pas se faire systématiquement dépister et près de 50% à ne JAMAIS le faire !
Côté lycéens, les résultats sont semblables, puisque sur la base de ceux ayant déjà eu un rapport sexuel, ils sont 37% à ne pas se faire systématiquement dépister lors d’un changement de partenaire et 26% à ne JAMAIS le faire. (Pour les lycéens concernés par le changement de partenaires, 88% ne le font pas systématiquement et 72% ne le font jamais). Les raisons évoquées sont multiples mais étudiants et lycéens se justifient par le fait qu’ils estiment ne pas avoir pris un risque suffisant (respectivement 57% et 56%) ou qu’ils ne savent pas où faire ce type de test (21% et 33%).
 Encore trop de jeunes mal informés sur le virus du SIDA
10% des étudiants et 11% des lycéens pensent qu’il est aujourd’hui facile de guérir du SIDA grâce aux traitements actuels. Si l’on fait un focus sur les lycéens d’Ile-de-France, ce chiffre atteint 15% !
Les fausses croyances sur les modes de transmission de la maladie sont également répandues puisque près de 30% des étudiants et 17% des lycéens ont des idées erronées sur le sujet. Près de 20% des étudiants pensent que le SIDA peut se transmettre par une piqûre de moustique, 7% en embrassant une personne séropositive. La tendance est semblable pour les lycéens.
Plus de la moitié des étudiants n’utilisent pas systématiquement un préservatif
Enfin, l’étude SMEREP nous apprend que 37% des lycéens ayant déjà eu un rapport sexuel n’utilisent pas systématiquement un préservatif. Ce chiffre atteint 54% pour les étudiants. Les jeunes se justifient principalement par le fait qu’ils ont l’impression d’avoir moins de sensations pour 24% des lycéens et 17% des étudiants, mais également parce qu’ils pensent qu’ils ne risquent rien (16% des lycéens et 15% des étudiants). Enfin, 9% des étudiants et 11% des lycéens expliquent qu’ils n’ont pas pris l’habitude d’en mettre systématiquement.
«Malgré 98% des étudiants qui déclarent avoir été informés concernant le SIDA, l’enquête publiée par la SMEREP met en lumière la désinformation des jeunes au sujet du virus, notamment concernant sa guérison et ses modes de transmission. La SMEREP tient donc à rappeler aux lycéens et étudiants l’importance d’être vigilant et de se protéger lors de rapports sexuels.», commente Hadrien Le Roux, Président de la SMEREP.
(1) Etudes Opinion Way pour la SMEREP réalisées selon deux questionnaires en ligne du 20 avril au 21 mai 2017 auprès de 701 étudiants d’Île-de-France et 500 étudiants de toute la France, et du 20 avril au 21 mai 2017 auprès de 400 lycéens d’Ile-de-France et 412 lycéens de toute la France
Source : SMEREP