Vaccination Grippe A : les recommandations pour les personnes traitées pour un cancer

Les personnes traitées pour un cancer font partie des personnes pour lesquelles la vaccination contre le virus de la grippe A H1N1 est fortement recommandée.

Pour répondre aux nombreuses interrogations de ces patients et des professionnels qui les prennent en charge, l’INCa, en accord avec le ministère de la santé et des sports, a émis des recommandations pour la vaccination de ces personnes.
En France, 320 000 personnes ont chaque année un diagnostic de cancer. Les personnes traitées pour un cancer font partie des personnes « fragiles » ou « immunodéprimées » pour les quelles la vaccination contre le virus de la grippe AH1N1 est fortement recommandée Parmi les malades atteints de cancers, les personnes traitées par chimiothérapie sont celles les plus exposées à l’immunodépression et aux complications d’une éventuelle infection par le virus de la grippe: 250 000 personnes reçoivent une chimiothérapie chaque année et sont donc potentiellement candidates à une vaccination en cette période épidémique.

Quand faire la vaccination ?

Il est important que le médecin adapte au cas par cas la réalisation du schéma vaccinal en fonction du plan de traitement du malade et de la situation de sa maladie. La vaccination est préconisée 15 jours avant et au minimum 7 jours après une cure de chimiothérapie.

Quel est le schéma vaccinal recommandé ?

Chez les adultes et les enfants, sauf contre-indications, le schéma vaccinal recommandé comporte deux doses administrées à au moins trois semaines d’intervalle. Le type de vaccin (adjuvé ou nonadjuvé) de même que la quantité à injecter, varient en fonction de l’âge (voir le site du ministère de la Santé).

Où peut-on vacciner les personnes traitées par chimiothérapie ?

Le système mis en place pour adresser un bon aux personnes concernées par la vaccination, ne permet pas aujourd’hui le repérage systématique de toutes les personnes traitées par chimiothérapie. Seules les équipes les prenant en charge, et particulièrement le médecin référent disposent de l’ensemble des éléments pour assurer l’adéquation de la prescription de la vaccination à leur état de santé présent.
Ainsi :
Lorsque les conditions le permettent, il est recommandé qu’au sein des équipes qui prennent en charge les malades dans un établissement de santé, un médecin et au mieux le médecin référent effectue la prescription nominative du vaccin adapté selon les recommandations du HSCP. La vaccination ayant lieu au sein de l’établissement.
En cas d’impossibilité de vacciner dans l’établissement, il est fortement recommandé que le médecin précise dans une lettre adressée au médecin du centre de vaccinations la situation du malade au moins par rapport à la chimiothérapie pratiquée ou prévue et préconise le type de vaccin selon les recommandations du HSCP
Enfin, pour les personnes ayant des difficultés à se rendre dans un centre de vaccination, du fait de leur condition physique ou psychologique, il est possible de solliciter les équipes mobiles de vaccination prévues par le dispositif administratif. Ces personnes doivent se signaler ou être signalées auprès du service en charge de l’organisation de la vaccination contre la grippe H1N1 qui est en place dans chaque Direction départementale des affaires sanitaires et sociales de leur département.

Quelles recommandations pour les personnes ayant reçu une chimiothérapie intensive avec greffe de cellules souches hématopoïétiques ?

La vaccination doit être faite sous l’autorité des médecins ayant réalisé la greffe, qui connaissent lasituation particulière du malade. Le Haut Conseil de Santé Publique a publié des recommandations détaillées dans cette situation : elles ont été diffusées aux équipes de greffe par l’Agence de Biomédecine.

Quelles recommandations chez les enfants atteints de cancers ?

La vaccination doit être faite sous l’autorité des équipes d’onco-hématologie pédiatriques qui assurent la prise en charge des enfants atteints de cancer et ont un contact privilégié avec leurs familles. La prescription relève du médecin référent de l’enfant, selon les mêmes modalités que ci-dessus (voir le site du ministère de la Santé).
Source : Inca