Risque nucléaire : faut-il prendre de l’iode ?

Après la catastrophe de Fukushima, le risque d’un accident nucléaire doit être pris en compte, notamment en raison de la vetusté d’un certain nombre de centrales en France. Si l’hypothèse d’un tsunami reste tout à fait improbable, nombre de voix s’élèvent pour s’inquiéter du scénario qui serait mis en place par les pouvoirs publics.
Après l’accident de Tchernobyl, (1986), la France a mis en place un plan de distribution d’iode auprès des populations qui auraient été contaminées.  La prise d’iode stable (iodure de potassium), associée à la mise à l’abri, est un moyen de protéger efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient intervenir en cas d’accident nucléaire.
L’iode est un oligo-élément naturel indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde.
On trouve de l’iode dit stable dans l’eau et les aliments que nous consommons. Les comprimés d’iode stable sont fabriqués avec de l’iode tout à fait comparable à celui qui se trouve dans la nature. L’iode stable vient se fixer sur la thyroïde et participe à la sécrétion d’hormones.
En cas d’accident nucléaire, l’iode radioactif respiré ou inhalé se fixe sur la thyroïde et peut augmenter le risque de cancer de cet organe, surtout chez les enfants. Avaler un comprimé d’iode stable permet d’éviter cette fixation. En effet, l’iode stable se fixe en premier sur la glande.
La distribution est organisée par le préfet après déclenchement du Plan Orsec-rad. Elle est destinée aux familles et collectivités (écoles, mairies, entreprises, hôtels, etc.) situées dans un périmètre de 10 km autour de chaque centrale nucléaire française, soit environ 400 000 foyers et 2 600 établissements recevant du public répartis sur 500 communes. Les personnes concernées reçoivent un bon et sont invitées à retirer leurs comprimés en pharmacie.
La posologie est la dose de médicament prescrite pour chaque personne, ainsi que ses modalités d’ingestion. Elle diffère selon l’âge, le poids et l’état de santé du patient.
Posologie des comprimés d’iodure de potassium dosés à 65 mg :
– A partir de 12 ans, adultes, y compris les femmes enceintes ⇒ 2 comprimés d’iode.
– Enfant (de 3 à 12 ans)     ⇒ 1 comprimé d’iode.
– Enfant (de 1 mois à 3 ans) ⇒ un demi-comprimé d’iode
Nourrisson (jusqu’à 1 mois)  ⇒ un quart de comprimé d’iode
Mode de prise du médicament : Les comprimés doivent être avalés ou dissous dans une boisson : de l’eau ou du lait. Ils sont quadri-sécables pour permettre un dosage adapté à tous les âges. Ils doivent être rangés dans un lieu accessible, conservés dans leur emballage d’origine, dans un endroit sec et ne dépassant pas 25°C, hors de la portée des enfants.
Contre-indications : 
Les contre-indications à l’iode sont rares. Cependant, il est important de demander conseil à votre médecin traitant dés maintenant si : 
- vous avez un antécédent ou une maladie thyroïdienne en cours (hyper ou hypo thyroïdie…)
- une allergie connue à l’iode, même si cela est très rare.
– La mise à l’abri  : c’est la première des mesures à prendre en cas d’alerte. Dès son lancement, (avertissement des populations par le préfet par radio et sur internet), il faut s’enfermer dans un bâtiment en dur : fermer les portes et les fenêtres, arrêter les ventilations mécaniques. Il est important aussi de vérifier que vous avez vos comprimés d’iode sous la main. Vous devez écouter la radio car elle diffuse des renseignements sur l’alerte et la conduite à tenir. L’ingestion d’iode doit être impérativement combinée à la mise à l’abri.
–  L’évacuation : elle est décidée par le préfet en fonction de l’ampleur des rejets. L’alerte est donnée avec toutes les informations nécessaires avant les rejets importants
Et le cas échéant, des interdictions de consommer certains produits, notamment les fruits et légumes exposés aux radiations.
Source : http://www.distribution-iode.com