Plomb et Diméthylfumarate : la France veut limiter leur utilisation dans l’UE

L’Agence européenne des produits chimiques vient de déclarer recevables ce lundi les réclamations de la France concernant l’usage du plomb dans les bijoux et du diméthylfumarate dans les biens de consommation courante.
Les deux premiers dossiers européens de restriction au titre du règlement REACH ont été déposés par la France, le 15 avril dernier, auprès de l’Agence européenne des produits chimiques. En effet, ce règlement prévoit une procédure de restriction : dès lors qu’un Etat membre ou la Commission européenne estime que la mise sur le marché ou l’utilisation d’une substance entraîne un risque qui n’est pas maîtrisé et qui mérite une action au niveau communautaire, il prépare un dossier en vue de restreindre partiellement ou totalement la production ou l’utilisation de cette substance.
Des cas d’intoxications et de dermatites sévères
Le dossier relatif au plomb vise à interdire l’usage du plomb ou de ses composés dans les bijoux et la mise sur le marché des bijoux en contenant. En effet, plusieurs intoxications d’enfants par le plomb ou ses composés résultant de l’ingestion ou de la succion de petits articles de bijouterie ont été signalées.
Le dossier relatif au diméthylfumarate vise l’interdiction de l’usage et de la mise sur le marché de l’ensemble des articles contenant cette substance. De nombreux cas de dermatites sévères, apparus lors de contact avec des articles contenant cette substance, avaient en effet été signalés en France, notamment par les centres anti-poisons.
Une suspension temporaire de mise sur le marché communautaire avait été adoptée suite à des problèmes constatés dans quelques pays européens. Le dossier proposé aujourd’hui dans le cadre du règlement REACH vise à pérenniser cette interdiction dans l’ensemble du territoire de l’Union.
L’Agence européenne va publier sur son site Internet les projets de restrictions proposées par la France afin de recueillir les observations des parties intéressées. Suite à cette consultation publique, et après avis de l’Agence européenne, la Commission européenne pourra rendre ces restrictions opposables dans l’ensemble des Etats membres.
Source : ministère de la Santé