Journée Nationale de l'Audition : 1 Français sur 2 n'a jamais fait de test auditif

Jeudi 13 mars se déroule la Journée Nationale de l’Audition (JNA). L’occasion pour les Français de faire le point sur leur audition. Selon l’enquête JNA – Ipsos, 1 Français sur 4 est par exemple touché par les acouphènes et les plus jeunes en plus forte proportion.
En effet, 1 Français sur 2 déclare avoir déjà ressenti un sifflement ou un bourdonnement dans les oreilles, c’est à dire un acouphène, et en particulier 56% des jeunes de 16-34 ans. Parmi cette population, il y a cependant lieu de distinguer ceux qui ont vécu ce phénomène et pour qui cela a totalement passé (29%), ceux qui vivent ce phénomène de temps en temps mais cela passe (53%) et enfin ceux qui vivent en permanence ce phénomène (16%). En extrapolant ces résultats à la population française et sur la tranche d’âge enquêtée (16-75 ans), l’on peut considérer qu’environ 3,7 millions de Français souffrent d’acouphènes permanents et 12,3 millions d’acouphènes de temps en temps.
Musique amplifiée et bruit au travail
Parmi ceux qui souffrent aujourd’hui ou ont souffert d’acouphènes, alors que 22% disent ne pas savoir ce qui est à l’origine de leurs maux, 26% évoquent la pratique d’activités de loisir bruyantes ou un traumatisme sonore lié à une activité de loisir. 
Dans 7 cas sur 10 c’est la musique amplifiée qui est en cause : que la musique soit nomade, via les omniprésents baladeurs numériques ou délivrée à haute dose en concert, la musique n’a jamais été aussi présente dans le quotidien des jeunes générations. Selon l’association JNA, la limite de nocivité s’établit entre 85 et 90 décibels et que, passé ce seuil, l’écoute musicale peut provoquer des troubles de l’audition ou des surdités traumatiques.
Le phénomène des acouphènes peut également avoir pour origine un traumatisme sonore lié au bruit au travail (machines mais aussi parfois open space…), cela représente 13% des causes citées dans la présente enquête, tout comme les suites d’une maladie ou problèmes d’hypertension (12%) ou encore la baisse de l’audition avec l’âge (6%).
Souffrir d’acouphènes
78% des personnes déclarant souffrir toujours d’acouphènes considèrent le phénomène gênant (25% très gênant et 53% plutôt gênant). Bien sûr, tout comme le niveau de gêne, les conséquences sont bien différentes selon que l’on souffre de façon permanente ou seulement de temps en temps d’acouphènes, mais globalement ceux qui en souffrent encore aujourd’hui reconnaissent qu’ils sont devenus plus irritables (35%), plus anxieux (26%), moins gais (22%), plus isolés des autres (20%). De même qu’environ 1 sur 5 reconnaît que les acouphènes perturbent aussi bien la vie sociale, familiale que professionnelle.
Un professionnel de santé n’est consulté que dans 50% des cas
Parmi les Français déclarant souffrir actuellement d’acouphènes (à des fréquences variées) ou avoir souffert d’acouphènes, seuls 49% disent voir consulté un professionnel de santé : médecin ORL ou médecin généraliste dans la très grande majorité des cas. Pour la moitié de ces patients, rien n’a été prescrit ou conseillé alors que 30% se sont vus prescrire un traitement médicamenteux ou une aide auditive (7%). A noter qu’1 patient sur 5 s’est vu orienter pour ses problèmes d’acouphènes vers les médecines alternatives (homéopathie, ostéopathie, acupuncture, thérapie cognitive et comportementale, sophrologie…).
Enquête JNA – Ipsos – Crédit Agricole, enquête réalisée dans le cadre de la 17ème édition de la Journée Nationale de l’Audition (13 mars 2014).
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