Décès de Jacques Servier, fondateur du laboratoire pharmaceutique

Le laboratoire Servier a annoncé le décès de son Président et fondateur, Jacques Servier, décédé à son domicile le 16 avril 2014 à l’âge de 92 ans.  Fondée « il y a exactement 60 ans », l’entreprise est devenue le deuxième laboratoire pharmaceutique français, dont l’image a été ternie au cours de ces dernières années par le scandale du Mediator.
“L’esprit, la motivation et la mission de cet homme exceptionnel, qui a consacré sa vie à la recherche de médicaments innovants, perdurent dans la priorité donnée à la recherche scientifique et dans les valeurs humaines au sein de l’entreprise qu’il a créée il y a exactement 60 ans”, indique le groupe pharmaceutique dans un communiqué.
En 1954, Jacques Servier, alors jeune médecin et pharmacien, reprend à Orléans un laboratoire fabriquant du sirop. Celui-ci  ne compte que 9 collaborateurs, mais dès l’année suivante, Jacques Servier lance ses deux premiers médicaments. C’est le début d’une des plus belles aventures industrielles françaises qui fera  du laboratoire de Jacques Servier  le second groupe pharmaceutique français et  l’un des 30 premiers groupes pharmaceutiques mondiaux.
Mais au-delà de la réussite de ce capitaine d’industrie, son nom restera associé au scandale retentissant du Mediator. Ce médicament qui a été utilisé par cinq millions de personnes en France pourrait être responsable à long terme de 2.100 décès, selon une expertise judiciaire.
“Deux instructions sont en cours à Paris. La première, qui constitue le volet principal de l’affaire, porte notamment sur des faits de tromperie, d’escroquerie et de trafic d’influence. Certains cas de victimes y ont été joints, ce qui pourrait permettre au premier semestre 2015 la tenue d’un grand procès où seraient aussi jugés des faits d’homicides et blessures involontaires”, indique le Nouvel Observateur précisant que “la seconde enquête sera plus longue, puisqu’y sont examinés les cas de tous les patients ayant porté plainte après avoir pris ce médicament”.