Boissons énergisantes : 18 % des enfants en ont déjà consommé

Alors que l’Anses s’apprête à publier un avis sur les risques associés aux boissons énergisantes, la CLCV (Consommation Logement et Cadre de Vie) alerte les pouvoirs publics et réclame un étiquetage et un encadrement des quantités de caféine.
En mars 2013, l’agence européenne de sécurité alimentaire publiait une étude indiquant qu’en Europe, 18 % des enfants de 3 à 10 ans en avaient déjà consommé. Dans le cadre d’actions menées dans les collèges, notre association locale de Boulogne-sur-Mer a interrogé les élèves sur leurs pratiques. Sur 332 élèves de 6ème et de 5ème, près de la moitié déclarait avoir déjà testé ces produits et 19 % disaient en consommer environ une fois par mois.
“Par ailleurs, les boissons énergisantes sont souvent perçues comme des boissons de l’effort, ce qu’elles ne sont en aucun cas. Cette confusion, savamment entretenue par le marketing des fabricants, est loin d’être anodine comme l’avait relevé la société française de nutrition du sport dès 2008”, souligne l’association précisant que “chez les personnes qui y sont sensibles, la caféine qu’elles contiennent augmente le risque de troubles du rythme cardiaque à l’effort”. Elle estime dès lors que “la référence aux sports, notamment via le sponsoring, devrait être bannie du marketing des boissons énergisantes”.
La CLCV estime ainsi les risques que posent les usages inappropriés de ces produits appellent “un renforcement des mesures d’étiquetage”. Des mentions visibles devraient les déconseiller aux enfants et rappeler qu’elles ne sont pas adaptées à l’effort physique et ne doivent pas être mélangées avec l’alcool.
L’association demande enfin que les teneurs en caféine soient réglementées afin d’éviter qu’elles n’atteignent les sommets observés aux Etats-Unis.” Rappelons qu’outre atlantique, les boissons énergisantes sont responsables d’une augmentation des  cas d’intoxications à la caféine et qu’elles démultiplient les problèmes d’alcoolisation des plus jeunes (binge drinking). Afin d’éviter ce scenario, il est indispensable d’encadrer dès maintenant les teneurs en caféine et les formats de ces produits”, explique-t-elle.