Sectes : nutritionnistes et néo-chamans du bien-être inquiètent

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a rendu public mercredi 7 avril son rapport annuel qui met en garde contre les néo-chamans et nutritionnistes fantaisistes.
Morts, cas de folie  ou encore comas parmi des adeptes, la Mission indique que ces nouveaux guides prospèrent au nom de l’épanouissement spirituel, du développement personnel et de la purification du corps. Si la Miviludes ne remet pas en cause le pouvoir du chaman traditionnel (“passeur” entre les esprits et les membres de son groupe) ni sa connaissance des plantes hallucinogènes locales, elle met en exergue les dangers de techniques ancestrales mal maîtrisées pouvant entrainer emprise psychologique et rupture sociale, deux caractéristiques de la dérive sectaire.
La Miviludes propose de développer l’expertise scientifique des produits autour de la nutrition, régimes et compléments alimentaires et de lutter contre les infractions au titre de l’exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie. En effet, certains produits utilisés, parmi lesquels l’iboga et l’ayalhuasca, sont classés comme stupéfiants, tandis que d’autres sont des hallucinogènes.
Un chapitre de ce rapport est consacré à la nutrition et à ses dérives possibles. Parmi ces dernières, les risques de l’abandon des médecines classiques au profit de régimes censés guérir tous les maux, y compris le cancer.
Consulter le rapport : http://www.miviludes.gouv.fr/-Rapport-2009-?iddiv=5