Plan cancer : un 1er bilan d'étape

Le premier rapport de suivi du Plan cancer 2014-2019 vient d’être remis au président de la République. Prévention, dépistage, traitements, qualité de vie…  Ce dernier dresse un état des lieux global de l’avancement des actions du troisième Plan cancer réalisées en 2014, ainsi que les perspectives pour 2015.

Selon ce rapport remis à François Hollande par le Pr Agnès Buzyn, présidente de l’Institut national du cancer (INCa), « des efforts importants ont été déployés en 2014, première année du troisième Plan cancer, pour programmer la mise en œuvre des 185 actions qui le composent et en organiser le pilotage et le suivi. Si trente-huit actions connaissent un retard, la grande majorité des actions programmées respectent le planning prévu et trois actions sont désormais achevées ».
L’année 2014 a également permis de prendre des dispositions concrètes notamment en ce qui concerne l’axe 1 du Plan cancer : “Guérir plus de personnes malades”. Ainsi, le Programme national de réduction du tabagisme (PNRT) a été lancé par la ministre en charge de la Santé le 25 septembre 2014, avec des mesures afin de lutter  contre le tabagisme, en particulier chez les jeunes. Autre action, la notification du marché permettant la mise en place du test immunologique du dépistage  du cancer colorectal, qui sera déployé au cours du premier trimestre 2015. Par ailleurs, des projets d’éducation thérapeutique et d’une recommandation pour les  professionnels de santé ont été mis en place afin d’accompagner le développement de la chimiothérapie orale.
 Concernant le volet de la qualité de vie, les conditions d’ouverture des droits aux indemnités journalières longues (IJ) ont été assouplies. De même, six actes de reconstruction mammaire et la prise en charge de deux  nouvelles techniques par l’assurance maladie ont été revalorisés. Enfin, les travaux sur le « Droit à l’oubli » ont été lancés, avec l’appui d’une mission de l’Inspection  Générale des Affaires Sociales (IGAS), permettant de documenter les probabilités de survie  et les modèles de guérison après un cancer, pour faire évoluer l’appréciation du risque  par les assureurs.
Du côté de la recherche, 13 intergroupes coopérateurs de recherche ont été labellisés, ce qui devrait favoriser  l’augmentation de l’offre d’essais cliniques et la multiplication par deux du nombre de  patients inclus dans les essais cliniques thérapeutiques. Par ailleurs, la meilleure articulation entre les cancéropôles et les autres acteurs régionaux devrait renforcer la structuration de  la recherche. Enfin, un financement de 44 millions d’euros a été alloué à la recherche fondamentale en 2014 grâce à des  appels à projets de l’INCa et l’ITMO Cancer.
Consulter le rapport sur le Plan Cancer 2014-2019