Perturbateurs endocriniens : 40% des produits de beauté-hygiène en contiendraient

Selon une étude réalisée sur près de 15.000 produits de beauté-hygiène par l’institut de notation Noteo, près de 40% des produits d’hygiène-beauté contiendraient des perturbateurs endocriniens (PE).
Ainsi, 74% des vernis à ongles contiennent au moins un PE, 71% des fonds de teint, 51% des produits de maquillage pour les yeux, 43% des démaquillants, 40% des rouges à lèvres, 38% des soins du visage, suivis par les déodorants (36%), les dentifrices (30%) et les shampoings (24%).
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou synthétique qui interfèrent avec le fonctionnement des systèmes endocriniens. Le dysfonctionnement peut toucher différentes fonctions telles que les fonctions reproductrices, la croissance, le développement, le comportement et la production, l’utilisation ou le stockage de l’énergie. L’exposition à de telles substances est susceptible de porter atteinte à la santé humaine et à l’environnement.
Selon l’étude, les PE les plus fréquemment utilisés dans les produits d’hygiène-beauté sont les parabènes (23%) et le cyclopentasiloxane (15%), le triclosan n’étant présent que dans 1,3% des produits.
En revanche, les PE n’ont été retrouvés que dans 1,3 % des produits labellisés bio. Il s’agissait essentiellement du cinnamal que l’on retrouve naturellement dans certaines huiles essentielles (cannelle, jacinthe, patchouli).
En avril 2013, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir avait appelé la Commission européenne à «diligenter (…) des recherches indépendantes sur l’impact de ces molécules sur le long terme» et à «renforcer» la réglementation pour prendre en compte «l’effet cocktail» des produits l’un après l’autre.