Journée mondiale de l’hépatite 2013 : 1,4 million de morts chaque année

 À l’occasion de la Journée mondiale de l’hépatite qui se déroule le 28 juillet 2013, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) exhorte les gouvernements à prendre des mesures contre les cinq virus de l’hépatite qui provoquent des infections graves du foie et font 1,4 million de morts chaque année.
Certains de ces virus, surtout les types B et C, sont aussi la cause de maladies chroniques débilitantes comme le cancer et la cirrhose du foie, à quoi s’ajoutent une perte de revenu et d’importants frais médicaux pour des centaines de millions de personnes dans le monde.
On parle d’«épidémie silencieuse» à propos de l’hépatite virale car la plupart des porteurs ignorent qu’ils sont atteints et l’infection évolue lentement, pendant plusieurs dizaines d’années, en maladie du foie. Nombre de pays ne mesurent que maintenant le fardeau que représente la maladie et cherchent des solutions pour y faire face.
En 2013, le thème général est le suivant: «C’est ça l’hépatite. Comprenez-la. Combattez-la». Cette campagne souligne le fait que la menace sanitaire que représente l’hépatite continue d’être largement ignorée dans le monde.

«l’épidémie silencieuse»

Des millions de personnes vivent avec l’hépatite virale et des millions d’autres sont exposées à ce risque infectieux. La plupart des sujets atteints d’une infection chronique par l’hépatite B ou C ignorent qu’ils continuent d’être porteurs du virus. Ils s’exposent donc à un risque élevé de développer une maladie chronique sévère du foie et peuvent sans le savoir transmettre le virus à autrui. Environ un million de personnes meurent chaque année de causes liées à l’hépatite virale, cirrhose ou cancer du foie le plus souvent.
La Journée mondiale contre l’hépatite est l’occasion de se concentrer sur des mesures particulières, telles que le renforcement de la prévention, du dépistage et de la lutte contre l’hépatite virale et les maladies connexes ; le développement de la couverture par le vaccin contre l’hépatite B et son intégration dans les programmes de vaccination nationaux; la coordination d’une action mondiale contre l’hépatite virale.
La date du 28 juillet a été retenue pour la Journée mondiale contre l’hépatite en honneur à la date de naissance du professeur Baruch Samuel Blumberg, Prix Nobel et découvreur du virus de l’hépatite B.
Cette année, l’Organisation publie sous le titre WHO Global policy report on the prevention and control of viral hepatitis in WHO Member States [Rapport sur la politique mondiale en matière de prévention et de lutte contre l’hépatite virale dans les États Membres de l’OMS] sa toute première enquête sur l’hépatite dans 126 pays.
Ce rapport met en lumière les expériences concluantes et les lacunes au niveau des pays dans quatre domaines prioritaires: sensibilisation, données sur lesquelles fonder l’action, prévention de la transmission, et dépistage, soins et traitement.
D’après les résultats de cette enquête, 37% des pays appliquent une stratégie nationale contre l’hépatite virale, mais il faut faire davantage d’efforts en matière de traitement. Il ressort également que si la plupart des pays (82%) ont mis en place des programmes de surveillance de l’hépatite, la moitié d’entre eux seulement incluent dans ces programmes la surveillance des hépatites chroniques B et C, pourtant à l’origine de la plupart des pathologies graves et des décès.
L’OMS est en train de mettre au point de nouvelles lignes directrices en matière de dépistage, de prise en charge et de traitement de l’hépatite C, qui comprendront des recommandations dans sept domaines clés tels que les méthodes de test, les interventions comportementales (diminution de la consommation d’alcool), les méthodes atraumatiques de mise en évidence de la fibrose hépatique et la sélection d’associations médicamenteuses contre l’hépatite C.
«De nouveaux médicaments plus efficaces pour prévenir l’évolution des hépatites chroniques B et C sont en cours d’élaboration. Mais ils seront coûteux et le traitement nécessitera une surveillance au moyen de tests de laboratoire très élaborés. Pour guérir l’hépatite et limiter la propagation de ces virus, les médicaments doivent devenir plus accessibles», estime le Dr Stefan Wiktor, Responsable au Programme mondial OMS de lutte contre l’hépatite.
Source : OMS