L’AP-HP veut diviser par deux le temps moyen d’attente aux urgences

L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a présenté mardi sa ≪ Stratégie globale d’amélioration des Urgences ≫. Son objectif : améliorer la qualité du service rendu. 1,1 million de patients ont recours aux urgences de l’AP-HP en 2013.
Cette stratégie globale repose sur sept engagements et comprend 40 mesures concrètes qui sont engagées pour certaines dès maintenant, pour d’autres à l’hiver 2014-2015. Premier des engagements pris par l’AP-HP :  diviser par deux le temps moyen d’attente aux urgences. Aujourd’hui proche de 4 heures pour les adultes, il sera ramené à 2 heures ; de 2h25 pour les enfants, il sera ramené à moins d’une heure.
Le deuxième engagement est de pouvoir mettre fin aux attentes supérieures à 4 heures, pour des patients qui n’ont pas à être hospitalises. Aujourd’hui, plus d’un tiers des patients attendent plus de 4 heures pour les adultes ; un patient sur six pour les enfants. L’objectif est que les patients qui attendent plus de 4 heures soient moins de 5 % pour les adultes, moins de 3% pour les enfants.
Le troisième engagement est d’améliorer la régulation médicale et l’orientation des patients : en renforçant la coopération entre les 4 SAMU de l’AP-HP et la BSPP, entre le 15 et le 18 ; en renforcent la ≪ permanence des soins ambulatoires ≫ avec des médecins généralistes ; en améliorant l’information sur les différents lieux de prise en charge les plus adaptes aux besoins des patients.
Le quatrième engagement est de transformer les conditions d’attente pour les patients : les patients en attente ne seront plus laisses seuls ; ils pourront être accompagnes soit par un proche, soit par une personne de confiance ou par des bénévoles volontaires qui seront intégrés en appui des équipes professionnelles et qui pourront les éclairer sur leur prise en charge.
Le cinquième engagement est de diversifier les conditions de prise en charge des patients et de mieux les adapter à leurs besoins spécifiques en généralisant les ≪ filières rapides ≫ ou ≪ fast track ≫ pour les patients ayant besoin d’un avis médical rapide, en renforçant la présence des psychiatres dans les services d’urgence et en renforçant les liens avec la prise en charge sociale.
Le sixième engagement est d’améliorer les sites des urgences en faisant les transformations architecturales nécessaires dans les services qui ne sont plus adaptés aux flux de patients qu’ils accueillent.
Enfin, le septième engagement est de renforcer la fluidité avec l’aval des urgences, c’est-à-dire renforcer la capacité a hospitaliser rapidement les patients, sans qu’ils soient obligés de rester de trop longues heures dans les services d’urgences, une fois reconnue la nécessité d’une hospitalisation. “Le bon fonctionnement des urgences ne dépend pas uniquement des spécialistes des urgences, mais d’un engagement de l’ensemble de l’hôpital ; celui-ci sera formalisé et contractualisé”, indique l’AP-HP.
Ces mesures seront mises en oeuvre d’ici l’hiver 2014-2015. Pour déployer ces mesures, avec le soutien de la Ville de Paris, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris prévoit de consacrer 40 millions d’euros aux investissements nécessaires sur la période du plan stratégique.
Source : AP-HP