Comment prévenir les infections intestinales ?

La bactérie Campylobacter est une cause majeure de maladies diarrhéiques d’origine alimentaire chez l’homme, rappelle l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle est même à la cause la plus courante de gastroentérite dans le monde. Les mesures de prévention doivent intervenir à tous les stades de la chaîne alimentaire, de la production agricole à la transformation des aliments et à leur préparation en milieu industriel ou à la maison.

La campylobactériose est une maladie résultant de l’infection par la bactérie Campylobacter. Les symptômes de cette maladie apparaissent habituellement deux à cinq jours après l’infection, mais la durée de la période d’incubation peut aller de un à dix jours.
Parmi les symptômes cliniques les plus courants des infections à Campylobacter, figurent la diarrhée (accompagnée souvent de sang dans les selles), les douleurs abdominales, la fièvre, les céphalées, les nausées et/ou les vomissements. Ces symptômes durent habituellement entre trois et six jours.
Les décès par campylobactériose sont rares et ne concernent habituellement que les très jeunes enfants et les personnes âgées ou encore les individus souffrant déjà d’une autre maladie grave comme le sida.
Des complications telles que bactériémie (présence de bactéries dans le sang), hépatite ou pancréatite (infections du foie et du pancréas respectivement) et fausse-couche ont été rapportées avec divers degrés de fréquence. On peut également observer des complications post-infection : arthrite réactive (inflammation douloureuse de l’articulation qui peut durer plusieurs mois) et troubles neurologiques comme le syndrome de Guillain-Barré, une forme de paralysie offrant des similitudes avec la poliomyélite et pouvant entraîner des dysfonctionnements respiratoires et neurologiques sévères, voire le décès dans un petit nombre de cas.
Sources et transmission
Les espèces du genre Campylobacter se retrouvent chez la plupart des animaux à sang chaud. Elles sont présentes chez les animaux destinés à l’alimentation humaine tels que volailles, bovins, porcs, ovins, autruches et crustacés, et chez les animaux de compagnie tels que chiens et chats.
On pense généralement que la principale voie de transmission est alimentaire et passe par la consommation de viandes et de produits dérivés de la viande insuffisamment cuits ou encore de lait cru ou contaminé. L’eau ou la glace contaminée sont aussi sources d’infection. Une certaine proportion des cas résulte du contact avec une eau contaminée dans le cadre d’activités récréatives.
Comment les prévenir ?L’OMS recommande notamment aux voyageurs de :
– S’assurer que les aliments sont convenablement cuits et encore chauds quand ils sont servis.
– Éviter le lait cru et les produits à base de lait cru. Ne boire que du lait pasteurisé ou bouilli.
– Éviter la glace à moins qu’elle n’ait été préparée à partir d’une eau sans risque sanitaire.
– Lorsque la sécurité sanitaire d’une eau de boisson est sujette à caution, il faut la faire bouillir ou si cette opération est impossible, la désinfecter avec un agent désinfectant fiable à libération lente (habituellement disponible en pharmacie).
– Se laver soigneusement et fréquemment les mains avec du savon, notamment après un contact avec des animaux d’élevage ou de compagnie ou après être s’être rendu aux toilettes.
– Laver avec soins les fruits et les légumes, en particulier s’ils sont destinés à être consommés crus. Dans la mesure du possible, les fruits et les légumes doivent être pelés.
Source : OMS