Ambroisie : se mobiliser contre ces espèces au pollen très allergisant !

A l’occasion de la 7ème journée internationale de lutte contre l’ambroisie qui s’est déroulée le samedi 23 juin, les ministères chargés de la santé, de l’environnement et de l’agriculture ainsi que l’Observatoire des ambroisies rappellent l’importance de la mobilisation de tous pour lutter contre ces espèces au pollen très allergisant.
“L’Ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.), se répand progressivement sur le territoire national [1]. L’Ambroisie trifide (Ambrosia trifida L.), une autre variété d’ambroisie, se propage également en France. Ces espèces exotiques envahissantes se développent sur tout type de sols et, en particulier, sur les terrains nus ou peu couverts tels que les champs agricoles, les berges de rivières, les parcs et jardins ainsi que les zones de travaux”, rappelle le ministère de la Santé dans un communiqué.
Le pollen d’ambroisie provoque d’importantes réactions allergiques. Quelques grains de pollen par mètre cube d’air sont alors suffisants pour que des symptômes apparaissent chez les sujets sensibles : rhinites, conjonctivites, symptômes respiratoires tels que trachéite ou toux et parfois urticaire ou eczéma.
En Auvergne-Rhône-Alpes, région française dans laquelle l’Ambroisie à feuilles d’armoise est la plus présente, l’Agence régionale de santé a estimé qu’en 2017 plus de 660 000 habitants de la région (10% de la population régionale) ont dû consulter leur médecin en raison de troubles causés par cette plante, et les coûts sanitaires liés cette allergie sont estimés à 40,6 millions d’euros.
L’Observatoire des ambroisies a imaginé un scénario fictif estimant les coûts sanitaires en France si toutes les régions étaient autant exposées à l’Ambroisie à feuilles d’armoise : ces coûts s’élèveraient alors à 329 millions d’euros.
Les ambroisies sont également une source de nuisances importantes pour les agriculteurs car elles se développent aux dépens de certaines cultures comme celles du tournesol, du maïs ou du soja.
L’émission de pollen d’ambroisie pouvant démarrer dès la mi-juillet, c’est maintenant qu’il faut agir en participant aux actions de destruction manuelle des plants, en respectant les précautions nécessaires telles que le port de gants et éventuellement de lunettes. Ces actions doivent s’organiser en lien avec les structures impliquées dans la lutte.
A l’occasion de cette journée, les collectivités et les autres structures impliquées dans la lutte contre l’ambroisie (associations, organisations professionnelles…) de toute la France sont invitées à mettre en place des actions d’information sur les effets sanitaires et environnementaux de l’ambroisie et les moyens de destruction de la plante. L’Observatoire des ambroisies relaye les événements organisés sur l’espace Internet www.ambroisie.info/ du ministère des Solidarités et de la Santé et sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter et LinkedIn).
Pour en savoir plus :
. « 2 minutes tout compris »
.« L’ambroisie : des graines, du pollen et des allergies » : : Version 14 minutes, Version 5 minutes
. Réseau National de Surveillance Aérobiologique (R.N.S.A.) : http://www.pollens.fr
[1] http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/1_2016_nombre_observations_par_departement_ambrosia_artemisiifolia.pdf
Source : Ministère de la Santé