85% des Françaises aux commandes de la santé familiale

Selon un sondage LIR-Ipsos-Steria*, 85% des Françaises se chargent des questions de santé au sein de la famille. Rendez-vous chez le médecin, soins à prodiguer à leurs parents ou beaux-parents… dans 1% seulement des couples, ces tâches sont prises en charge par le conjoint masculin.
En effet, l’allongement de la durée de la vie, avec pour corollaire la question de la gestion de la dépendance des plus âgés, a aussi pour conséquence de les amener à gérer la santé de leurs parents (53%), et voire de leurs beaux-parents ou grands-parents de leurs conjoints (27%), et de leurs propres grands-parents (19%).
La liberté d’aller consulter « autant de médecins qu’elles le souhaitent »

Autre résultat, la très grande majorité des femmes interrogées  estiment qu’il est « essentiel » qu’elles puissent rester libres de choisir librement parmi les professionnels de santé celui qui sera leur référent vis-à-vis de la sécurité sociale (76%). De même, 72% considèrent comme essentielle leur liberté de pouvoir choisir d’aller se faire soigner dans un établissement public ou privé.
Une majorité de femmes ne se montre pas prête à renoncer à la liberté d’aller consulter « autant de médecins qu’elles le souhaitent » (86%). Près d’une femme sur deux considère même que c’est une liberté essentielle (41%). Par ailleurs, la quasi-totalité des Françaises dit avoir consulté au moins une fois un médecin généraliste ou spécialiste au cours des 3 derniers mois. Plus d’une femme sur trois (40%) a même consulté trois fois ou plus pendant cette période.
Enfin, elles affirment aussi un attachement très fort à leur liberté de refuser que l’on remplace le médicament prescrit par le médecin par un générique (82% dont 44% estiment même que c’est une liberté essentielle).
Les femmes plus préoccupées par la santé de leur proches

Ainsi 64% craignent que des problèmes de santé affectent leurs enfants ou leurs petits-enfants, avant même de craindre pour leur propre santé : à peine la moitié des Françaises qualifient de très important le risque de maladies graves et d’Alzheimer pour elles-mêmes (47%). D’ailleurs, elles montrent une adhésion modérée au dépistage et à la prévention.
L’importance accordée aux examens de dépistage est certes majoritaire (59% effectuent systématiquement les examens de dépistage recommandés par les professionnels de santé) mais beaucoup ne les font qu’en partie (36%), voire pas du tout (5%).
Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que le manque de suivi est plus fort encore chez les jeunes (65% des 18-24 ans n’effectuent qu’en partie ou jamais ces tests, 46% des 25-35 ans) et au sein des catégories les plus fragiles (47% des employées, 44% des chômeuses, 47% des salariées à temps partiel, 48% des femmes dont les revenus sont les plus faibles).
Les femmes et la santé 2.0
Sur les questions de santé, le recours à internet s’est diffusé dans toutes les catégories de la population féminine française (12% l’utilisent “systématiquement” et 49% l’utilisent “parfois”, soit un total de 61%, pour obtenir des réponses à des questions de santé). Toutefois, elles se montrent dans le même temps plutôt circonspectes face aux innovations technologiques qui pourraient transformer en profondeur le rapport à la médecine et les parcours de soins des patients.
Balances intelligentes dans les salles de bains, bracelets «trackers» d’activité, montres intelligentes au poignet,… Si 59% des femmes se disent prêtes à utiliser des objets connectés avec leur téléphone mobile ou leur ordinateur pour mesurer leur degré d’activité physique, leur tension ou l’équilibre de leur alimentation, seulement 22% se disent « tout à fait prêtes » à le faire tandis que 42% avouent qu’elles n’utiliseraient pas ce genre d’objets. Les moins de 35 ans, les cadres et les hauts revenus montrent un intérêt un peu plus marqué (respectivement 70%, 63% et 67% sont intéressées).
De même, si 54% des femmes pourraient avoir recours à un diagnostic à distance en vidéo conférence avec un médecin, seulement 18% seraient « tout à fait » prêtes à le faire. Pire, près d’une femme sur deux refuserait de s’engager dans un tel dispositif (46%). A noter là encore que l’intérêt pour le diagnostic à distance est plus fort chez les cadres (60%), les femmes aux revenus les plus élevés (64%) et les ruraux (57%).
 * Enquête réalisée du 25 septembre au 1er octobre 2014, auprès d’un échantillon représentatif de 1 015 femmes âgées de 18 ans et plus, interrogées par Internet, selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession, région, catégorie d’agglomération).